Ancien journaliste à Newsweek, spécialiste des affaires russes et moyen-orientales, Robert Littell est considéré comme l'un des grands maîtres du roman d'espionnage. Son livre magistral «La Compagnie : Le Grand roman de la CIA» fut un best-seller en France et dans plusieurs pays. Il a aussi publié plusieurs romans historiques et politiques, notamment mettant en scène des poètes face au pouvoir, comme Ossip Mandelstam et Vladimir Maïakovski, pris dans l'engrenage du Stalinisme, et tentant de défier le pouvoir avec la force des mots. Robert Littell a notamment publié «Ombres rouges», «Le Sphinx de Sibérie», «La Compagnie", «Légendes», «L'Hirondelle avant l'orage», «Philby : Portrait de l'espion en jeune homme», «Une belle saloperie», et «Vladimir M.» Il est également l'auteur un livre d'entretiens, «Conversations avec Shimon Peres». Son vingtième roman intitulé «Koba» vient d'être traduit aux éditions BakerStreet par Martine Leroy-Battistelli. "Dans son nouveau roman, Robert Littell met en scène pour la première fois un enfant comme héros et narrateur. Le jeune Léon est à la fois intellectuellement précoce et d'une candeur désarmante ; ses rencontres avec un péremptoire vieillard, dont il ignore l'identité, seront surprenantes et troublantes pour l'un comme pour l'autre. La Maison du quai est un vaste immeuble à Moscou, où logent des fonctionnaires, des apparatchiks soviétiques, ainsi que le jeune Léon Rozental. Après la mort de son père, physicien nucléaire, dans un accident de laboratoire, et l'arrestation de sa mère pendant la purge stalinienne des médecins juifs, Léon et d'autres enfants se cachent du NKVD dans les pièces secrètes du bâtiment. Lors d'une expédition souterraine, il découvre un passage menant à une immense salle de bal désaffectée. Il y rencontre Koba, un vieil homme grincheux dont l'appartement est protégé par plusieurs gardiens jouant aux échecs. Koba est un officier soviétique haut placé, qui aide, explique-t-il à Léon, « à gouverner le pays », et qui semble connaître de façon étrange les pensées et machinations du camarade Staline. Dans ces conciliabules entre un jeune garçon naïf et cet être aussi curieux que mystérieux, Robert Littell fait un portrait ambigü du dictateur soviétique, montrant son côté humain et, en même temps, une inconscience et indifférence totales aux souffrances infligées au peuple russe des décennies durant. Le charme et la spontanéité du jeune Léon en font un personnage irrésistible – qui n'est pas sans rappeler Holden Caulfield, à qui il avoue s'identifier – pris dans la toile d'araignée du récit tissé par cette figure énigmatique." (Présentation de l'éditeur)
Comentarios