En présentiel, en distanciel, avec des aménagements pour les étudiants malades du Covid-19 ou non, des rattrapages ou sans… La façon dont se tiennent les examens scolaires divise les étudiants. Examens sur table ou derrière un écran ? Telle est la question... Là où les partiels sont maintenus en présentiel, c’est l’incompréhension. « On n'a pas le droit d'être à six dans un lieu, de se réunir à six dehors, d'aller dans les théâtres, dans les cafés, par contre on a le droit de se rendre à 3000 dans un centre d'examen. C'est irréaliste. Complètement irréaliste... », dit Ibtissem, en BTS commerce international. Le mois dernier, elle faisait partie de ces milliers d’étudiants convoqués dans un centre d’examen pour l’épreuve d’anglais. Avec autant de monde au même endroit, attroupés devant les salles et couloirs, elle regrette que les gestes barrières n’aient pas pu être respectés malgré un protocole strict. ► À lire aussi : Covid-19: Emmanuel Macron répond à la détresse des étudiants français Des étudiants qui se sentent en danger Pour éviter le 0 réglementaire quand on est absent, certains étudiants positifs au Covid-19 étaient présents. « On a eu de nombreux étudiants qui y sont allés, qui se sont excusés d'avance, mais qu'ils n'avaient pas le choix, mais aussi ceux qui sont allés négatifs, et 48 heures après se sont retrouvés positifs », raconte l'étudiante en BTS. Pour elle, maintenir des examens en présentiel, c'est mettre en danger les étudiants. Un constat partagé : Céliane refuse de se rendre dans d’un amphithéâtre bondé. « Mon père est à risque, il a des problèmes cardiaques et il est diabétiques. Clairement je ne vais pas me mettre dans un amphithéâtre avec beaucoup de personnes. J'avais peur... », se souvient Céliane. Un distanciel qui n'est pas sans couac Après presque une année à distance, le présentiel effraie. Mais le distanciel ne semble pas être une solution viable non plus… En 2e année de droit à l’université, Céliane revient sur un bug informatique qui a failli coûter leur année à plus de 200 étudiants. Des devoirs pourtant rendus à l’heure ont été enregistrés avec du retard à cause de la saturation sur le serveur informatique de l’université. ► À lire aussi : Covid-19: la souffrance des étudiants, encore et toujours en télé-enseignement « C'était l'épreuve de droit administratif et je me souviens qu'au moment de rendre les copies, j'avais paniqué parce que la fin de l'épreuve était à 11h15 et mon devoir avait été rendu et enregistré à 11h16 et 3 secondes. Le soir des résultats, je vois qu'à côté de ma note de devoir administratif, il y a écrit “ABI (Absence injustifiée)”. Je me suis dit que ce n'était pas possible, car j'étais bien là... », déclare-t-elle. Privilégier le contrôle continu Et les histoires de bug informatique sont légion. Clara prépare les concours d’entrée en école de journalisme. Le jour de l’épreuve d’actualité, le serveur tombe en panne. « C'était sur un système sécurisé conçu normalement pour passer les examens. Sauf qu'au bout de même pas cinq minutes, je me suis rendue compte que chez moi, c'était extrêmement lent. Ça ne fonctionnait pas, tout simplement, et je pense qu'à 10h20 on a reçu un mail nous disant qu'il y avait un problème de piratage, donc que l'épreuve était annulée et reportée une semaine plus tard », rapporte Clara. Pour les étudiants, présentiel ou distanciel il n’y a pas de bonne réponse. Mais la plupart d’entre eux suggèrent désormais de privilégier le contrôle continu.
Comentarios